L'HISTOIRE DU VILLAGE DE CORPS
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A 60 km au Sud de Grenoble, la commune de Corps occupe une terrasse fermée par les alluvions déposées par les eaux de la fonte des glaciers quaternaires (succession de périodes glaciaires). Le Drac s'est enfoncé dans ces formations et coule dans une large et profonde vallée occupée aujourd'hui par le Lac du Sautet. Tout autour, le cadre montagneux fait voisiner la proue de l'Obiou à 2790 m d'altitude, limite septentrionale du Dévoluy, et les pentes liasiques de La Salette, rebord du massif cristallin de l'Oisans.
LA PRÉHISTOIRE
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La période de la préhistoire dure plusieurs millions d'années durant lesquelles l'Homme évolue et acquiert la maitrise du feu, l'agriculture et l'élevage.
C'est vers l'an 1300 avant JC, qu'un homo sapiens plutôt aventureux, fuyant peut-être les incursions meurtrières des premiers Celtes ou des hommes de la Tène I, a remonté le cours de l'Isère puis celui du Drac jusqu'à se retrouver arrêté devant l'étranglement rocheux du Pont du Loup. Il s'établit alors dans cette splendide vallée sur les contreforts rocheux situés à l'Ouest du Drac, l'actuelle terre du Coin qui s'étend à l'époque en aval du Pont du Loup jusqu'au Pont de St Brême, aujourd'hui englouti par le Lac du Sautet.
Des millions d'années passent est l'apparition de l'écriture met fin à cette période.
C'est vers l'an 1300 avant JC, qu'un homo sapiens plutôt aventureux, fuyant peut-être les incursions meurtrières des premiers Celtes ou des hommes de la Tène I, a remonté le cours de l'Isère puis celui du Drac jusqu'à se retrouver arrêté devant l'étranglement rocheux du Pont du Loup. Il s'établit alors dans cette splendide vallée sur les contreforts rocheux situés à l'Ouest du Drac, l'actuelle terre du Coin qui s'étend à l'époque en aval du Pont du Loup jusqu'au Pont de St Brême, aujourd'hui englouti par le Lac du Sautet.
Des millions d'années passent est l'apparition de l'écriture met fin à cette période.
L'ANTIQUITÉ
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Durant cette période, de grandes civilisations apparaissent : égyptienne, grecque et l'empire romain.
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Durant cette période, de grandes civilisations apparaissent : égyptienne, grecque et l'empire romain.
Les générations passent sur la terre du coin, sans histoire mais non sans peine. Lorsque les romains, au 1er siècle avant JC, s'établissent en Gaule et en font une colonie romaine, ils redoutent ce pays d'Allobroges : "rude, sauvage et boisé" selon les expressions de Jules César et de Strabon. Ils y tracent cependant une route, assez mal pavée, sur l'ensemble de leur parcours, qui relie Gap à Grenoble en suivant le Drac, avec un embranchement vers Die. Cette route n'est même pas reconnue par la Table des Peutinger, toute première carte de l'Antiquité datant de 1265 et qui est conservée aujourd'hui à la Bibliothèque Impériale de Vienne en Autriche. On peut cependant retrouver de nombreux tronçons soit auprès de l'usine électrique abandonnée sur la rive droite du Drac et du Lac du Sautet, soit au pied même de l'Obiou, grimpant dans les bois entre l'usine actuelle du Sautet et Cordéac, où le Pont St Brême est un témoin irrécusable, même invisible.
Sous la domination romaine et l'invasion progressive des peuples barbares de l'empire romain, un deuxième centre d'habitat se crée : Ambel, sur la rive gauche du Drac où des maisons se construisent sur l'emplacement de l'église actuelle et du vieux château.
L'empire romain s'effondre alors sous l'invasion des peuples barbares et en même temps, le christianisme nait.
Sous la domination romaine et l'invasion progressive des peuples barbares de l'empire romain, un deuxième centre d'habitat se crée : Ambel, sur la rive gauche du Drac où des maisons se construisent sur l'emplacement de l'église actuelle et du vieux château.
L'empire romain s'effondre alors sous l'invasion des peuples barbares et en même temps, le christianisme nait.
LE MOYEN ÂGE
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Suite à l'invasion barbare, les Francs dominent la Gaule et crée alors la France par le baptême de Clovis en 496 en scellant l'alliance de la royauté franque avec l'Eglise catholique. La dynastie des mérovingiens prend place.
Lorsque Charles Martel, descendant direct de Clovis, divise la France entre ses grands capitaines après la bataille de Poitiers en 732, le territoire d'Ambel et de Corps est adjugé à un noble Seigneur de Provence, dont le petit-fils allait devenir célèbre : Saint Eldrade, né entre 785 et 790, abbé de Novalaise en Italie de 816 à 845.
Saint Eldrade, d'après une biographie écrite en prose vers 1120 par un moine italien, "il fit bâtir au lieu de sa naissance à Ambel, une grande et magnifique église en l'honneur du prince des apôtres Saint Pierre, et la dota de riches ornements". Près de cette église, il fit construire de nombreuses cellules pour y recevoir les pauvres et loger les malades nécessiteux. Or, l'église ainsi construite ne peut être celle d'Ambel, qui est dédiée à la Nativité de la Sainte Vierge, ni celle de Mônestier d'Ambel, dédiée à la Sainte Croix. Cene peut être que celle de Corps, aujourd'hui encore dédiée à Saint Pierre. Comme l'Eglise Catholique ne permet pour ainsi dire jamais le changement de patron d'une paroisse, cet argument histoire est très fort pour faire de Saint Eldrade le fondateur de la Paroisse de Corps.
Au XIIème siècle, au moment même où le moine italien cité plus haut louait Saint Eldrade, la famille De Roux, seigneur de Morges, fait construire à Corps le grand château dont quelques bâtiments subsistent toujours, au-dessus de la Combe de Lara (Rue Pertuisière par exemple). Cette famille De Roux sera importante sur le territoire de Corps au fils des années mais aussi dans le Dauphiné.
Entre temps, le village qui ne compte en 1400 que 19 maisons soumises à l'impôt, s'accroît et voit se fortifier sa personnalité civile.
La découverte des Amériques par Christophe Colomb marque alors la fin du Moyen Age.
LES TEMPS MODERNES
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L'époque moderne est aussi appelée "Le Temps des Rois" et est caractérisée par de grandes découvertes mais aussi par l'installation de la Monarchie Française qui devient absolue avec le règne de Louis XIV.
A la fin du XIVème siècle, un évènement important va faire entrer Corps dans la grande histoire. Le roi Charles VIII part en conquête de l'Italie. Sur son passage, il assiste alors avec son armée à une messe à Corps, et repart pour franchir les Alpes. Cet évènement donne un coup de fouet à la vitalité du village et est à l'origine d'une véritable manie de la construction. De ce temps-là, il date des maisons les plus vénérables de notre localités, comme le château amplement réparé entre 1496 et 1505 (il reste un bloc entre les Rue Pertuissière et du Portail), le vieil hôpital (au bout de la Rue de l'Hôpital à droite) dont la façade est ornée du plus vieil écusson en pierre, et les deux maisons de la place Grenette (maison Barbe-Bayle/maison Berger).
Toutes ces constructions et d'autres qui ont disparu, vont devoir affronter les éléments les plus destructeurs : les guerres et les incendies.
En effet, les guerres de Religion qui commencent en 1562 vont causer d'intenses ravages à Corps.
Le 12 Octobre 1562, les protestants venant de Sisteron arrivent pour la première fois à Corps. Refoulés par le Sir de Vinay, ils passent vers Mens où ils s'établirent. Cependant, peu après le village est pris, puisque Lesdiguières est à Corps au moment de sa nomination en tant que chef des protestants en 1563.
En 1570, alors que les remparts fortement abîmés sont reconstruits, c'est le Sir Monestier de La Mure qui assiège Corps avec 4000 hommes et plusieurs canons. Le Sire est tué au moment de l'assaut général et ses troupes se retirent en direction de Grenoble. C'est durant ce siège que Lesdiguières use d'un stratagème bien connu : dans la nuit qui suit, il disperse des dizaines d'hommes sur les pentes de Boustigues, accompagnés de nombreuses chèvres dont les cornes portent des torches enflammées. Les troupes catholiques qui prennent peur lèvent alors le siège dès le lendemain.
En 1574, les catholiques reprennent le village de Corps, profitant que Lesdiguières soit au siège de Mens. Mais ce dernier envoie une centaine d'hommes qui reprit la ville.
En 1575, pendant que Lesdiguières se trouve au siège de Grenoble, "le capitaine catholique Lescuyer s'empare de Corps par surprise, s'y fortifie et prend le château d'Ambel". Mais deux ans après, Lesdiguières reprend Corps pour la troisième fois. C'est le cinquième siège que le village subi en quinze ans, sans compter les tentatives frustrées mais destructrices. Ambel en a subi huit dans le même temps.
Ces malheurs ont au moins eu l'avantage de prouver l'importance de Corps comme position stratégique.
On devine l'état de délabrement où se trouvent les maisons. On se met donc à reconstruire sur les fondations existantes. Le village est abondamment repeuplé, et en 1685 on compte 223 maisons et 1200 catholiques. Il est cependant occupé et saccagé de nouveau pendant la guerre de la ligue d'Augsbourg, appelée aussi Guerre de Neuf ans.
De plus, le deuxième ennemi du village est l'incendie. On en compte trois très désastreux au XVIIIème et XIXème siècle : ceux de 1709, 1768 et 1821. Ce dernier est le plus destructeur.
Les années passent et le pays conteste de plus en plus la Monarchie, soutenu par la philosophie des Lumières, et l'abat lors de la Révolution Française. C'est la fin de l'Ancien Régime et on entre alors à l'Epoque Contemporaine.
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L'époque moderne est aussi appelée "Le Temps des Rois" et est caractérisée par de grandes découvertes mais aussi par l'installation de la Monarchie Française qui devient absolue avec le règne de Louis XIV.
A la fin du XIVème siècle, un évènement important va faire entrer Corps dans la grande histoire. Le roi Charles VIII part en conquête de l'Italie. Sur son passage, il assiste alors avec son armée à une messe à Corps, et repart pour franchir les Alpes. Cet évènement donne un coup de fouet à la vitalité du village et est à l'origine d'une véritable manie de la construction. De ce temps-là, il date des maisons les plus vénérables de notre localités, comme le château amplement réparé entre 1496 et 1505 (il reste un bloc entre les Rue Pertuissière et du Portail), le vieil hôpital (au bout de la Rue de l'Hôpital à droite) dont la façade est ornée du plus vieil écusson en pierre, et les deux maisons de la place Grenette (maison Barbe-Bayle/maison Berger).
Toutes ces constructions et d'autres qui ont disparu, vont devoir affronter les éléments les plus destructeurs : les guerres et les incendies.
En effet, les guerres de Religion qui commencent en 1562 vont causer d'intenses ravages à Corps.
Le 12 Octobre 1562, les protestants venant de Sisteron arrivent pour la première fois à Corps. Refoulés par le Sir de Vinay, ils passent vers Mens où ils s'établirent. Cependant, peu après le village est pris, puisque Lesdiguières est à Corps au moment de sa nomination en tant que chef des protestants en 1563.
En 1570, alors que les remparts fortement abîmés sont reconstruits, c'est le Sir Monestier de La Mure qui assiège Corps avec 4000 hommes et plusieurs canons. Le Sire est tué au moment de l'assaut général et ses troupes se retirent en direction de Grenoble. C'est durant ce siège que Lesdiguières use d'un stratagème bien connu : dans la nuit qui suit, il disperse des dizaines d'hommes sur les pentes de Boustigues, accompagnés de nombreuses chèvres dont les cornes portent des torches enflammées. Les troupes catholiques qui prennent peur lèvent alors le siège dès le lendemain.
En 1574, les catholiques reprennent le village de Corps, profitant que Lesdiguières soit au siège de Mens. Mais ce dernier envoie une centaine d'hommes qui reprit la ville.
En 1575, pendant que Lesdiguières se trouve au siège de Grenoble, "le capitaine catholique Lescuyer s'empare de Corps par surprise, s'y fortifie et prend le château d'Ambel". Mais deux ans après, Lesdiguières reprend Corps pour la troisième fois. C'est le cinquième siège que le village subi en quinze ans, sans compter les tentatives frustrées mais destructrices. Ambel en a subi huit dans le même temps.
Ces malheurs ont au moins eu l'avantage de prouver l'importance de Corps comme position stratégique.
On devine l'état de délabrement où se trouvent les maisons. On se met donc à reconstruire sur les fondations existantes. Le village est abondamment repeuplé, et en 1685 on compte 223 maisons et 1200 catholiques. Il est cependant occupé et saccagé de nouveau pendant la guerre de la ligue d'Augsbourg, appelée aussi Guerre de Neuf ans.
De plus, le deuxième ennemi du village est l'incendie. On en compte trois très désastreux au XVIIIème et XIXème siècle : ceux de 1709, 1768 et 1821. Ce dernier est le plus destructeur.
Les années passent et le pays conteste de plus en plus la Monarchie, soutenu par la philosophie des Lumières, et l'abat lors de la Révolution Française. C'est la fin de l'Ancien Régime et on entre alors à l'Epoque Contemporaine.
L'ÉPOQUE CONTEMPORAINE
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L'époque contemporaine débute par les conséquences de la Révolution Française, dont l'abolition des privilèges et la création des départements.
Le 1er Février 1790, le nouveau maire de Corps expose que le Dauphiné est divisé en trois départements : la Drôme, les Hautes-Alpes et l'Isère. Mais Corps ne fait partie d'aucun. Le village doit décider de son appartenance et choisit l'Isère, ses intérêt résidant à Grenoble et la route étant plus sûre que celle de Gap. Le 7 Septembre de la même année, l'Assemblée demande à ce que les limites des départements de l'Isère et des Hautes-Alpes soient fixées avant d'entamer les travaux nécessaire après que les routes soient ravinées par de grandes pluies.
Un événement marque le début du XIXème siècle. Après la désastreuse bataille de Leipzig en 1813 et suite au Traité de Fontainebleau, Napoléon est déchu du trône de France et se retrouve à n'exercer le titre d'Empereur que sur la petite île d'Elbe où il est exilé en 1814. Mais le 26 Février 1815, Napoléon quitte l'île d'Elbe sur l'Inconstant. La flottille impériale se compose de 10 navires qui mettent le cap sur Golf Juan où ils arrivent le 1er Mars. Son but est de renverser la Monarchie Constitutionnelle de Louis XVIII. Pour éviter les troupes de Marseille, Napoléon décide de rejoindre Grenoble en traversant les Alpes par Digne et Sisteron.
Venant de Gap, la colonne composée de 10000 personnes arrive à Corps tard dans la nuit du 6 Mars 1815. Napoléon loge à l'Hôtel du Palais à l'entrée du bourg. Cambronne pousse jusqu'à La Mure dans la nuit où "place nette est faite". Partie à pieds ou en charrettes, l'avant-garde reprend la route de bonne heure en direction de Laffrey. Dans une calèche, Napoléon suit de très près et fait son entrée à La Mure. Il traverse Pierre-Châtel où la population s'est massée sur la route. A Laffrey, sur la prairie où se trouve aujourd'hui la statue de Napoléon sur son cheval, l'Empereur ouvre sa redingote et s'écrit : "Soldats, s'il y en est un parmi vous qui veuille tuer son Empereur, me voici...". Malgré l'ordre de feu donné par Randon, un seul cri jaillit "Vive l'Empereur!". Les soldats du roi piétinent leurs fleurs de Lys et les cocardes tricolores jaillissent sur toutes les poitrines.
Il continue sa quête, traverse Vizille, et le 7 Mars à Brié, il reçoit le ralliement du Colonel Charles de La Bédoyère, ce qui va lui permettre d'arriver à Grenoble le soir même. "Avant Grenoble, j'étais aventurier. A Grenoble, j'étais Prince. Dauphinois, vous avez rempli mon attente". Durant son séjour, Napoléon rédige ses premiers décrets impériaux et, investi par le peuple, gouverne de nouveau.
Le Jeudi 9 Mars, Napoléon quitte Grenoble et se dirige vers le haut Dauphiné par Voreppe, pour repartir sur Lyon puis Paris.
Quarante ans après, en 1853, le Conseil Municipal de Corps se rappelle avec émotions la déclaration solennelle de l'Empereur : "Habitants de Corps, je suis heureux au milieu de vous, songez à moi dans vos besoins".
En 1846, Corps va devenir célèbre dans le monde entier. Le nom de la petite ville va bientôt courir de bouche en bouche...
Le 19 Septembre 1846, deux enfants de Corps, Maximin Giraud et Mélanie Calvat, déclarent avoir vu la Sainte Vierge sur la montagne de La Salette. L'effet est aussi imprévu que grandiose. En un mois seulement, on voit passer plus de 50000 personnes. Une basilique se construit à La Salette et tous les matériaux transitent par Corps. D'illustres personnages, des cardinaux, des évêques, des aristocrates et aussi d'humbles paysans et ouvriers se côtoient dans les rues encombrées.
Le 19 Septembre 1851, après une enquête longue et rigoureuse, Mgr Philibert de Bruillard, l'évêque de Grenoble, déclare dans un mandement : "L'apparition de la Sainte Vierge à deux bergers sur la montagne de La Salette [...] porte en elle-même tous les caractères de la vérité et que les fidèles sont fondés à la croire indubitable et certaine".
En 1855, Mgr Ginoulhiac, évêque de Grenoble, après une nouvelle enquête, confirme la décision de son prédécesseur, tout en déclarant : "La mission des bergers est finie, celle de l'Eglise commence".
En 1882, les mines de charbon de La Mure sont les plus importantes des Alpes françaises. Le développement de la production ne fait qu'augmenter les difficultés rencontrées dans l'acheminement du charbon par la route. Ces difficultés incitent alors à la construction d'un chemin de fer de St Georges de Commiers à La Mure. Il est considéré à l'époque comme "l'un des travaux les plus grandioses que l'imagination humaine n'ait jamais osé rêver". Le train est inauguré à La Mure, terminus de la ligne, en 1888.
En 1892, les missionnaires de La Salette forment le projet de faire construire, aux frais de la communauté, un chemin de fer d'intérêt local de La Mure à Valbonnais et au Beaumont, une ligne de plus de 34 km, dont 19 en pleine montagne. Il aurait dans sa dernière partie, gravis par crémaillère le Mont Gargas pour atteindre La Salette à 1700 mètres d'altitude. Ce projet est soumis à l'enquête d'utilité publique le 1er Février 1893 et rencontre une très violente opposition de la part des conseillers municipaux de Corps et d'autres communes. Les opposants estiment que la ligne évite les communes importantes et mérite le nom de "chemin de fer d'intérêt privé de La Mure à La Salette" , du fait qu'il est destiné à desservir avant tout le pèlerinage.
En 1910, le projet est repris au compte de l'Etat mais avec un tracé tout différent. La portion La Mure-Valbonnais est la première achevée, bien qu'inexploitable pour le moment. Corps est desservi par la ligne tracée et la cérémonie d'inauguration est le 18 Juin 1932. Le trafic des voyageurs et de marchandises peut alors fonctionner. Entre La Mure et Corps, 16 gares ou stations s'échelonnent sur le parcours. Il y a 1h30 de trajet.
Après 15 années d'exploitation, la section est définitivement fermée le 15 Mai 1949. Le tronçon à forte rampe Corps-Gap, d'une longueur de 48 km, est alors abandonné bien que les travaux de construction de gares et d'ouvrages d'art aient été bien avancés.
La vie continue et évolue. Au lendemain du premier conflit mondial et jusqu'en 1940, la situation socio-économique est très instable. Il faut relancer les organismes de production et suite à la découverte du canyon du Sautet en 1921 par Mr Dusaugey, le lac du Sautet est mis en eau en 1935.
Comme toutes les grandes constructions, celle du barrage du Sautet connait une grande catastrophe lorsqu'un rocher tombe, emportant avec lui la plupart des étrangers, italiens en grande majorité. On ne trouve guère de trace officielle de cet accident.
Le 16 Septembre 1945, le lac est encore le théâtre d'une catastrophe, avec le naufrage d'une barque qui assure la liaison entre Corps et Ambel. On compte 20 victimes, qui revenaient d'une Fête à Ambel. La presse, cette fois-ci, fait largement écho de cette tragédie.
Entre temps, la Seconde Guerre Mondiale est déclarée et la France est petit à petit occupée par l'Allemagne. Corps est libéré le 22 Août 1944 de l'occupation allemande. Un événement que les anciens gardent encore en mémoire. Un corpatus a été fusillé par les allemands sur la route de La Salette. Aussi, quand les chars passent les Fossés, la foule est en liesse, comme dans tous les villages et villes que la troupe va traverser ensuite.
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L'époque contemporaine débute par les conséquences de la Révolution Française, dont l'abolition des privilèges et la création des départements.
Le 1er Février 1790, le nouveau maire de Corps expose que le Dauphiné est divisé en trois départements : la Drôme, les Hautes-Alpes et l'Isère. Mais Corps ne fait partie d'aucun. Le village doit décider de son appartenance et choisit l'Isère, ses intérêt résidant à Grenoble et la route étant plus sûre que celle de Gap. Le 7 Septembre de la même année, l'Assemblée demande à ce que les limites des départements de l'Isère et des Hautes-Alpes soient fixées avant d'entamer les travaux nécessaire après que les routes soient ravinées par de grandes pluies.
Un événement marque le début du XIXème siècle. Après la désastreuse bataille de Leipzig en 1813 et suite au Traité de Fontainebleau, Napoléon est déchu du trône de France et se retrouve à n'exercer le titre d'Empereur que sur la petite île d'Elbe où il est exilé en 1814. Mais le 26 Février 1815, Napoléon quitte l'île d'Elbe sur l'Inconstant. La flottille impériale se compose de 10 navires qui mettent le cap sur Golf Juan où ils arrivent le 1er Mars. Son but est de renverser la Monarchie Constitutionnelle de Louis XVIII. Pour éviter les troupes de Marseille, Napoléon décide de rejoindre Grenoble en traversant les Alpes par Digne et Sisteron.
Venant de Gap, la colonne composée de 10000 personnes arrive à Corps tard dans la nuit du 6 Mars 1815. Napoléon loge à l'Hôtel du Palais à l'entrée du bourg. Cambronne pousse jusqu'à La Mure dans la nuit où "place nette est faite". Partie à pieds ou en charrettes, l'avant-garde reprend la route de bonne heure en direction de Laffrey. Dans une calèche, Napoléon suit de très près et fait son entrée à La Mure. Il traverse Pierre-Châtel où la population s'est massée sur la route. A Laffrey, sur la prairie où se trouve aujourd'hui la statue de Napoléon sur son cheval, l'Empereur ouvre sa redingote et s'écrit : "Soldats, s'il y en est un parmi vous qui veuille tuer son Empereur, me voici...". Malgré l'ordre de feu donné par Randon, un seul cri jaillit "Vive l'Empereur!". Les soldats du roi piétinent leurs fleurs de Lys et les cocardes tricolores jaillissent sur toutes les poitrines.
Il continue sa quête, traverse Vizille, et le 7 Mars à Brié, il reçoit le ralliement du Colonel Charles de La Bédoyère, ce qui va lui permettre d'arriver à Grenoble le soir même. "Avant Grenoble, j'étais aventurier. A Grenoble, j'étais Prince. Dauphinois, vous avez rempli mon attente". Durant son séjour, Napoléon rédige ses premiers décrets impériaux et, investi par le peuple, gouverne de nouveau.
Le Jeudi 9 Mars, Napoléon quitte Grenoble et se dirige vers le haut Dauphiné par Voreppe, pour repartir sur Lyon puis Paris.
Quarante ans après, en 1853, le Conseil Municipal de Corps se rappelle avec émotions la déclaration solennelle de l'Empereur : "Habitants de Corps, je suis heureux au milieu de vous, songez à moi dans vos besoins".
En 1846, Corps va devenir célèbre dans le monde entier. Le nom de la petite ville va bientôt courir de bouche en bouche...
Le 19 Septembre 1846, deux enfants de Corps, Maximin Giraud et Mélanie Calvat, déclarent avoir vu la Sainte Vierge sur la montagne de La Salette. L'effet est aussi imprévu que grandiose. En un mois seulement, on voit passer plus de 50000 personnes. Une basilique se construit à La Salette et tous les matériaux transitent par Corps. D'illustres personnages, des cardinaux, des évêques, des aristocrates et aussi d'humbles paysans et ouvriers se côtoient dans les rues encombrées.
Le 19 Septembre 1851, après une enquête longue et rigoureuse, Mgr Philibert de Bruillard, l'évêque de Grenoble, déclare dans un mandement : "L'apparition de la Sainte Vierge à deux bergers sur la montagne de La Salette [...] porte en elle-même tous les caractères de la vérité et que les fidèles sont fondés à la croire indubitable et certaine".
En 1855, Mgr Ginoulhiac, évêque de Grenoble, après une nouvelle enquête, confirme la décision de son prédécesseur, tout en déclarant : "La mission des bergers est finie, celle de l'Eglise commence".
En 1882, les mines de charbon de La Mure sont les plus importantes des Alpes françaises. Le développement de la production ne fait qu'augmenter les difficultés rencontrées dans l'acheminement du charbon par la route. Ces difficultés incitent alors à la construction d'un chemin de fer de St Georges de Commiers à La Mure. Il est considéré à l'époque comme "l'un des travaux les plus grandioses que l'imagination humaine n'ait jamais osé rêver". Le train est inauguré à La Mure, terminus de la ligne, en 1888.
En 1892, les missionnaires de La Salette forment le projet de faire construire, aux frais de la communauté, un chemin de fer d'intérêt local de La Mure à Valbonnais et au Beaumont, une ligne de plus de 34 km, dont 19 en pleine montagne. Il aurait dans sa dernière partie, gravis par crémaillère le Mont Gargas pour atteindre La Salette à 1700 mètres d'altitude. Ce projet est soumis à l'enquête d'utilité publique le 1er Février 1893 et rencontre une très violente opposition de la part des conseillers municipaux de Corps et d'autres communes. Les opposants estiment que la ligne évite les communes importantes et mérite le nom de "chemin de fer d'intérêt privé de La Mure à La Salette" , du fait qu'il est destiné à desservir avant tout le pèlerinage.
En 1910, le projet est repris au compte de l'Etat mais avec un tracé tout différent. La portion La Mure-Valbonnais est la première achevée, bien qu'inexploitable pour le moment. Corps est desservi par la ligne tracée et la cérémonie d'inauguration est le 18 Juin 1932. Le trafic des voyageurs et de marchandises peut alors fonctionner. Entre La Mure et Corps, 16 gares ou stations s'échelonnent sur le parcours. Il y a 1h30 de trajet.
Après 15 années d'exploitation, la section est définitivement fermée le 15 Mai 1949. Le tronçon à forte rampe Corps-Gap, d'une longueur de 48 km, est alors abandonné bien que les travaux de construction de gares et d'ouvrages d'art aient été bien avancés.
La vie continue et évolue. Au lendemain du premier conflit mondial et jusqu'en 1940, la situation socio-économique est très instable. Il faut relancer les organismes de production et suite à la découverte du canyon du Sautet en 1921 par Mr Dusaugey, le lac du Sautet est mis en eau en 1935.
Comme toutes les grandes constructions, celle du barrage du Sautet connait une grande catastrophe lorsqu'un rocher tombe, emportant avec lui la plupart des étrangers, italiens en grande majorité. On ne trouve guère de trace officielle de cet accident.
Le 16 Septembre 1945, le lac est encore le théâtre d'une catastrophe, avec le naufrage d'une barque qui assure la liaison entre Corps et Ambel. On compte 20 victimes, qui revenaient d'une Fête à Ambel. La presse, cette fois-ci, fait largement écho de cette tragédie.
Entre temps, la Seconde Guerre Mondiale est déclarée et la France est petit à petit occupée par l'Allemagne. Corps est libéré le 22 Août 1944 de l'occupation allemande. Un événement que les anciens gardent encore en mémoire. Un corpatus a été fusillé par les allemands sur la route de La Salette. Aussi, quand les chars passent les Fossés, la foule est en liesse, comme dans tous les villages et villes que la troupe va traverser ensuite.
LES FETES A CORPS
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Au cours des années, le village de Corps forge son identité et ses coutumes.
Les Fêtes de quartier : le mariage
La fête de quartier du bas de Corps était une fête peu ordinaire à l'époque, où les maisons étaient remplies de nombreuses familles. Avec un effectif de 40 garçons à l'école du haut et de 40 filles à l'école du bas, sans compter les bambins de l'école maternelle, les rues du village grouillaient de petites têtes blondes.
Le thème de la fête l'année où la photo a été prise était la reconstitution d'un mariage. Marie-Blanche Mathieu et Jean-Pierre Dévoluy étaient les mariés et les autres coupls les invités : garçons d'honneurs et demoiselles d'honneurs. Une organisation sans faille, avec une hiérarchie acceptée par tous.
Mme Mathieu était Mme le Maire du quartier, une animatrice et un boute-en-train sans pareille. Chaque fois que l'occasion se présentait, par exemple un mariage, une naissance, des noces d'or, elle prenait les affaires en mains pour rajouter une fête à la fête afin que toute la population profite de l'évènement et partage avec les familles concernées ces instants de bonheur. Elle était secondée par Mr Evrard, Monsieur le Maire du quartier.
Le Conseil Municipal de quartier était composé de tous les habitants du dit quartier, qui avaient envie que les fêtes soient réussies.
Il y avait toujours une belle cérémonie officielle pour chacun des évènements. Certains profitaient de la situation et s'employaient à amuser tout le monde.
"L'annexe de la Mairie" se situait place de la Liberté, souvent devant le café Rambaud à côté de la boulangerie, ou à l'intérieur en cas d'intempéries.
Boire un "petit gorgeon" était indispensable et recommandé pour fixer à jamais ces moments festifs...
Les Fêtes religieuses : la fête Dieu et les reposoirs
A en croire les photos retrouvées dans une vieille boîte de famille, le jour de la fête Dieu était une journée particulière. A chaque prise de vue on installait un ou plusieurs enfants sur le prie Dieu. Et des souvenirs il en reste quelques-uns, par exemple, les vases pleins de fleurs, rangés délicatement dans une pièce de la maison, y compris chez les voisins en attendant l'heure de l'installation sur le reposoir, les ordres un peu secs lors de la mise en place de la décoration qui émanaient de la "chef de quartier" puisque les reposoirs étaient élaborés par quartier. Lequel allait remporter la palme dans le coeur des gens? La compétition n'était pas avouée mais elle existait.
La procession parcourait les rues de Corps. Le point de départ était l'Eglise Saint Pierre et le premier reposoir visité était celui de la place Grenette, organisé d'une main de fer par Robin et Julia Gagnière, qui habitaient la maison Barbe-Bayle.
La procession suivait ensuite la route nationale et montait en direction des fossés pour retrouver le reposoir décoré par Mademoiselle Yvonne Bernard, la famille Marcou... Il était installé à côté du Banquier. Pendant la cérémonie, la rue des Fossés était interdite à la circulation.
Le troisième et dernier reposoir était installé place des Brebis. Mme Brunel et Mme Dumas étaient les gérantes des lieux. Ensuite, le retour vers l'Eglise s'effectuait par la Grand Rue.
Ces monuments dressés pour la fête Dieu étaient tous aussi beaux les uns que les autres. Beaucoup participaient à leur réalisation. Dans chaque quartier les préparatifs et le jour de la procession permettaient à tous de passer un joyeux moment de fête avec une ferveur religieuse un peu estompée de nos jours.
Florilèges d'instants festifs d'hier
Les vogues d'antan rassemblaient toute la population locale et celle des villages voisins. Les transports ne permettaient pas les déplacements d'aujourd'hui. Les fêtes étaient organisées par et pour les habitants de Corps.
Le jeu de l'anneau à cheval pouvait occuper la totalité de la rue des Fossés sans créer d'embouteillage. La foule occupait toutes les terrasses qui servaient de gradins.
Plusieurs évènements ont donné l'occasion de faire la fête, notamment lors des inaugurations du Pont du Sautet, du barrage, de la gare et de l'arrivée du train à Corps.
Les écoles participaient à la création de fêtes. Chaque fin d'année scolaire se tenait une représentation sur un podium au Jardin de ville. Des danses étaient présentées aux parents fiers de voir leurs enfants s'exprimer comme de jeunes artistes en herbe.
La Foire du Jeudi drainait des centaines de personnes dans le village. Les habitants des environs venaient faire leurs provisions de denrées indispensables, ils en profitaient pour vendre leur production, notamment le produit de leur élevage.
La Foire de Corps était un important marché aux bestiaux. Des parcs en bois étaient installés place Grenette afin de recevoir les moutons, brebis et agneaux. Les discussions entre maquignons étaient à ne pas manquer.
Des fêtes avec un thème particulier avaient lieu, tout comme aujourd'hui.
Corps a eu dans le passé ses journées Napoléoniennes. L'Empereur était bien présent, en la personne de Mr Fège, l'ancien secrétaire de mairie. Ces journées existent de nouveau aujourd'hui à chaque week-end de Pentecôte, et drainent une foule considérable d'amateurs et de curieux.
Aujourd'hui encore, le village dispose d'un calendrier d'animations et d'événements remplit et varié, qui attirent un public nombreux tout au long de l'année...
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Au cours des années, le village de Corps forge son identité et ses coutumes.
Les Fêtes de quartier : le mariage
La fête de quartier du bas de Corps était une fête peu ordinaire à l'époque, où les maisons étaient remplies de nombreuses familles. Avec un effectif de 40 garçons à l'école du haut et de 40 filles à l'école du bas, sans compter les bambins de l'école maternelle, les rues du village grouillaient de petites têtes blondes.
Le thème de la fête l'année où la photo a été prise était la reconstitution d'un mariage. Marie-Blanche Mathieu et Jean-Pierre Dévoluy étaient les mariés et les autres coupls les invités : garçons d'honneurs et demoiselles d'honneurs. Une organisation sans faille, avec une hiérarchie acceptée par tous.
Mme Mathieu était Mme le Maire du quartier, une animatrice et un boute-en-train sans pareille. Chaque fois que l'occasion se présentait, par exemple un mariage, une naissance, des noces d'or, elle prenait les affaires en mains pour rajouter une fête à la fête afin que toute la population profite de l'évènement et partage avec les familles concernées ces instants de bonheur. Elle était secondée par Mr Evrard, Monsieur le Maire du quartier.
Le Conseil Municipal de quartier était composé de tous les habitants du dit quartier, qui avaient envie que les fêtes soient réussies.
Il y avait toujours une belle cérémonie officielle pour chacun des évènements. Certains profitaient de la situation et s'employaient à amuser tout le monde.
"L'annexe de la Mairie" se situait place de la Liberté, souvent devant le café Rambaud à côté de la boulangerie, ou à l'intérieur en cas d'intempéries.
Boire un "petit gorgeon" était indispensable et recommandé pour fixer à jamais ces moments festifs...
Les Fêtes religieuses : la fête Dieu et les reposoirs
A en croire les photos retrouvées dans une vieille boîte de famille, le jour de la fête Dieu était une journée particulière. A chaque prise de vue on installait un ou plusieurs enfants sur le prie Dieu. Et des souvenirs il en reste quelques-uns, par exemple, les vases pleins de fleurs, rangés délicatement dans une pièce de la maison, y compris chez les voisins en attendant l'heure de l'installation sur le reposoir, les ordres un peu secs lors de la mise en place de la décoration qui émanaient de la "chef de quartier" puisque les reposoirs étaient élaborés par quartier. Lequel allait remporter la palme dans le coeur des gens? La compétition n'était pas avouée mais elle existait.
La procession parcourait les rues de Corps. Le point de départ était l'Eglise Saint Pierre et le premier reposoir visité était celui de la place Grenette, organisé d'une main de fer par Robin et Julia Gagnière, qui habitaient la maison Barbe-Bayle.
La procession suivait ensuite la route nationale et montait en direction des fossés pour retrouver le reposoir décoré par Mademoiselle Yvonne Bernard, la famille Marcou... Il était installé à côté du Banquier. Pendant la cérémonie, la rue des Fossés était interdite à la circulation.
Le troisième et dernier reposoir était installé place des Brebis. Mme Brunel et Mme Dumas étaient les gérantes des lieux. Ensuite, le retour vers l'Eglise s'effectuait par la Grand Rue.
Ces monuments dressés pour la fête Dieu étaient tous aussi beaux les uns que les autres. Beaucoup participaient à leur réalisation. Dans chaque quartier les préparatifs et le jour de la procession permettaient à tous de passer un joyeux moment de fête avec une ferveur religieuse un peu estompée de nos jours.
Florilèges d'instants festifs d'hier
Les vogues d'antan rassemblaient toute la population locale et celle des villages voisins. Les transports ne permettaient pas les déplacements d'aujourd'hui. Les fêtes étaient organisées par et pour les habitants de Corps.
Le jeu de l'anneau à cheval pouvait occuper la totalité de la rue des Fossés sans créer d'embouteillage. La foule occupait toutes les terrasses qui servaient de gradins.
Plusieurs évènements ont donné l'occasion de faire la fête, notamment lors des inaugurations du Pont du Sautet, du barrage, de la gare et de l'arrivée du train à Corps.
Les écoles participaient à la création de fêtes. Chaque fin d'année scolaire se tenait une représentation sur un podium au Jardin de ville. Des danses étaient présentées aux parents fiers de voir leurs enfants s'exprimer comme de jeunes artistes en herbe.
La Foire du Jeudi drainait des centaines de personnes dans le village. Les habitants des environs venaient faire leurs provisions de denrées indispensables, ils en profitaient pour vendre leur production, notamment le produit de leur élevage.
La Foire de Corps était un important marché aux bestiaux. Des parcs en bois étaient installés place Grenette afin de recevoir les moutons, brebis et agneaux. Les discussions entre maquignons étaient à ne pas manquer.
Des fêtes avec un thème particulier avaient lieu, tout comme aujourd'hui.
Corps a eu dans le passé ses journées Napoléoniennes. L'Empereur était bien présent, en la personne de Mr Fège, l'ancien secrétaire de mairie. Ces journées existent de nouveau aujourd'hui à chaque week-end de Pentecôte, et drainent une foule considérable d'amateurs et de curieux.
Aujourd'hui encore, le village dispose d'un calendrier d'animations et d'événements remplit et varié, qui attirent un public nombreux tout au long de l'année...