LE SANCTUAIRE DE NOTRE DAME DE LA SALETTE
38970 La Salette
Tél : 04 76 30 00 11
Site : www.lasalette.cef.fr
Mail : infos@lasalette.cef.fr
Le Sanctuaire est situé dans le Pays de Corps, sur les hauteurs de la commune de La Salette - Fallavaux, à près 1800 m. d’altitude.
Chaque année des dizaines ou même des centaines de milliers de pèlerins et de visiteurs gravissent la montagne pour se rendre en ce haut lieu de spiritualité.
Et pourtant jusqu’à la moitié du XIXe siècle le site était sauvage et méconnu. Seuls quelques bergers avec leurs troupeaux s’aventuraient sur les pentes du mont Gargas pour profiter des alpages...
Le sort de ce lieu grandiose et austère a basculé le 19 septembre 1846, le jour où deux petits bergers, pauvres et incultes, Maximin Giraud (11 ans) et Mélanie Calvat (15 ans), tous deux originaires de Corps, ont vu une « Belle Dame ».
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre et La Salette a aussitôt commencé à attirer de nombreux pèlerins et curieux.
En 1851, le jour anniversaire de l’Apparition, Mgr Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble et ordinaire du lieu, après une longue enquête, a publié son « mandement doctrinal », dans lequel il a reconnu officiellement au nom de l’Église que c’est bien la Sainte Vierge qui était apparue aux deux enfants sur les hauteurs de La Salette.
Ce jugement a permis un essor encore plus rapide du Pèlerinage : construction et consécration de la Basilique (1852-1879), création de la congrégation des Missionnaires de La Salette (1852), installation des statues sur le lieu de l’Apparition (1864), construction et agrandissement des bâtiments (1851 et jusqu’à nos jours) etc. ; et une multitude de signes de dévotion en France et à l’étranger : vitraux, statues, fac-similés, chapelles, églises. C’est ainsi que le Sanctuaire de Notre Dame de La Salette est devenu un lieu de référence dans le Dauphiné. Son cadre naturel unique, son passé très riche, son patrimoine culturel et religieux en font un site d’exception. Sa notoriété dépasse d’ailleurs les confins de la région.
Le Sanctuaire de Notre-Dame de La Salette jouit d’une renommée mondiale. Des pèlerins et des visiteurs s’y rendent toujours, en voiture, en car, à vélo ou à pied. Là-haut personne ne reste indifférent : la beauté du paysage, le panorama impressionnant, l’immensité époustouflante de la montagne à côté d’une variété extraordinaire de faune et de flore, le calme, la quiétude, le silence – autant d’invitations à s’arrêter, à se recueillir, à faire le vide, à se laisser imprégner par cette atmosphère particulière qui y règne. Et à se mettre à l’écoute des paroles de la « Belle Dame », qui retentissent toujours en ce lieu qu’une rencontre insolite a rendu célèbre.
La « Belle Dame » a parlé aux deux petits bergers tout en pleurant. Elle leur a confié sa peine et un message qui n’a rien perdu de son actualité.
« Faites-le bien passer à tout mon peuple » a–t-elle dit à Maximin et Mélanie. Son message continue de nous interroger. Peut-être y a-t-il quelque chose d’essentiel à découvrir et à vivre sur les hauteurs de La Salette...?
UN PEU D'HISTOIRE...
Extrait de La grande aventure du pélérinage...
En 1846 à l'époque de l'apparition, il faut 8 heures en diligence, pour se rendre de Grenoble à Corps (65kms). La montagne de la Salette est ensuite accessible seulement par des sentiers que les premiers pèlerins doivent gravir à pied ou sur une mule.
En 1863, il est signalé "qu'une rampe taillée dans le roc serpente sur le flanc de la montagne, laissant apercevoir à chaque pas, sur le mur de granit, la trace non effacée de la mine qui seule a pu vaincre les rochers taillés comme avec une hache. »
En 1867, une route est ouverte, c'est plutôt une piste qui comporte des rampes de plus de 15 %, notamment le passage du Grippet avec une rampe de 30 %, sans protection contre les précipices. Les attelages à chevaux montent à grand-peine.
En 1920 on fait des essais avec des cars très étroits d'une dizaine de places. On teste du matériel à chenilles, celles-ci ne résistent pas à la pente et au sol rocheux.
On améliore la route : pose de gabions, élargissement des tournants, gares de rencontre des cars. Le secteur du Grippet est élargi, avec les déblais on fait un mur sur le bord du précipice, en 1932 on prend le tournant en une fois. Les améliorations sont arrêtées pendant la guerre.
En 1959-1960, on construit la route actuelle passant par Saint-Julien, elle sera complètement terminée en 1968. On monte maintenant en voiture ou en car, les sentiers jusque là très pratiqués sont moins utilisés par les pèlerins que par les randonneurs.
photo : voiture Renault tous terrains ( 3 ponts et 6 roues) 1920-1923 | photo : autochenille Citroën en 1923 |
photo : autocar Delaye utilisé de 1946 à 1960 | photo : autocar Unic dans la montée du Grippet en 1927/28 |
photo : on peut enfin monter avec sa voiture | Depuis les derniers passages de cars de pélerins, la piste est devenue un agréable sentier de randonnée bien végétalisé, elle a perdu son aspect minéral et dangereux |
L’APPARITION DE LA SALETTE
LES TEMOINS DE L’APPARITION
Pierre-Maximin GIRAUD est né à Corps le 27 Août 1835. Le 19 septembre 1846, jour de l’apparition, il avait donc onze ans. Son père était charron à Corps, et sa mère étant décédée, il grandissait sous la tutelle d’une belle-mère. Il était d’une grande ignorance. N’ayant jamais fréquenté l’école, il ne parlait que le patois de Corps et ne comprenait que quelques mots de français. Son père avait mis trois ans à lui faire apprendre le Pater et l’Ave Maria. Mais Maximin n’était pourtant pas dépourvu d’intelligence, il était seulement incapable de garder une attention soutenue. Il ne rêvait que d’amusement et il s’échappait même de la messe et du catéchisme pour aller jouer sur la place avec d’autres enfants.
Le 13 septembre 1846, Pierre Selme vient demander au père de Maximin de le lui prêter pour quelques jours. Il voulait lui confier la garde de son troupeau de vaches, en attendant que son berger malade ne soit rétabli. Le 14 septembre, Maximin quitte donc Corps pour la première fois de sa vie, pour rejoindre La Salette.
Pendant quelques jours, Maximin est surveillé par Pierre Selme ou sa femme qui craignaient que Maximin ne laisse précipiter le troupeau dans le ravin. Le vendredi 18 septembre, Pierre voit Maximin jouer avec Mélanie CALVAT, qui gardait les vaches de Jean-Baptiste Pra.
(photo : Maximin et Mélanie)
Née à Corps le 7 novembre 1831 de parents pauvres et d’une famille nombreuse, Françoise Mélanie CALVAT-MATHIEU dut quitter jeune la maison paternelle pour garder les troupeaux d’un maître. En mars 1846, elle entra au service de Jean-Baptiste Pra, propriétaire aux Ablandins. Au moment de l’Apparition, elle avait près de quinze ans et elle savait à peine faire le signe de croix : elle n’allait que rarement à l’église ; Dotée d’aucune mémoire, elle ne put faire sa première communion que lors de sa dix-septième année. Très timide, elle osait à peine répondre aux questions qu’on lui adressait.
Maximin avait six ans seulement quand Mélanie, âgée de dix ans, quitta le bourg de Corps. Ces deux enfants ne se connaissaient donc pas. Ils se sont vus pour la première fois quand Maximin est arrivé aux Ablandins. Le 18 septembre, ils passèrent ensemble une partie de la journée et convinrent de se retrouver le lendemain pour garder leurs vaches sur la montagne du Planeau.
L’APPARITION DU 19 SEPTEMBRE 1846
C’est un samedi, jour consacré à honorer la Sainte Vierge. Les deux jeunes bergers se rendent le matin sur la montagne, conduisant chacun quatre vaches. Vers 11h30, Pierre Selme appelle Maximin pour lui dire d’aller faire boire ses vaches ; Mélanie se joint à Maximin pour prendre la direction du ravin, à l’ouest du Planeau, qui le sépare du Gargas. Là jaillissait une source qu’on appelait La fontaine des Bêtes. Entendant l’Angélus, les enfants montent le long du ruisseau de La Sézia qui coule dans le ravin pour chercher un endroit propice pour prendre leur repas. Ils arrivent près d’une fontaine dont le lit est à droite du ruisseau. La fontaine étant tarie, les enfants montent un peu plus tard, à gauche du ruisseau, pour tremper leur pain durci par la chaleur de la journée. Après le repas, les enfants s’endorment.
Vers deux heures et demie, Mélanie réveille Maximin pour aller voir leurs vaches couchées sur le versant du Gargas. A peine ont-ils fait quelques pas que Mélanie aperçoit soudain devant elle une clarté éblouissante. Cette lumière remplit le ravin et semble faire pâlir celle du soleil.
La lumière s’entrouvre alors et laisse voir une « Belle Dame » environnée de gloire, mais dont l’attitude révèle une tristesse profonde. Cette Belle Dame (comme l’ont appelée les bergers) est assise sur une pierre, ses pieds reposent dans le lit desséché de la fontaine, ses coudes sont appuyés sur ses genoux et ses mains soutiennent sa tête, qui est comme appesantie par la douleur.
A ce spectacle, Mélanie est saisie de frayeur et laisse tomber son bâton. Maximin, lui aussi effrayé, invite sa compagne à garder son bâton pour pouvoir se défendre au besoin.
(photo : La Vierge)
Alors, la Belle Dame se lève, croise les mains sur sa poitrine, et d’une voix douce dit : « Avancez mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle. »
Elle s’avance ensuite vers l’endroit où les enfants s’étaient endormis, et les enfants, rassurés, s’empressent de descendre à sa rencontre ; Ils traversent le ruisseau et viennent se placer tout près d’elle, Mélanie à sa droite et Maximin à sa gauche, mais tous deux devant elle et dans la lumière qui l’environne.
LE DISCOURS DE LA SAINTE VIERGE
« Si mon peuple ne veut pas se soumettre, dit alors la Belle Dame en versant d’abondantes larmes, je suis forcée de laisser aller le bras de mon fils, il est si lourd et si pesant que je ne puis plus le retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse pour vous autres, qui n’en faites pas cas. Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres.
Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième, et on ne veut pas me l’accorder, c’est ça qui appesantit tant le bras de mon fils. Ceux qui conduisent les charrettes ne savent pas jurer sans y mettre le nom de mon fils.
Si la récolte se gâte, ce n’est rien que pour vous autres. Je vous l’ai fait voir l’année dernière par la récolte des pommes de terre, vous n’en avez pas fait cas. C’est au contraire quand vous en trouviez tant de gâtées, que vous juriez, vous mettiez le nom de mon fils. Elles vont continuer à pourrir, et à Noël, il n’y en aura plus. »
Jusque là, la Belle Dame a parlé le français. Or, les deux bergers ne le comprenaient pas. La belle Dame reprit alors : « Mes enfants, vous ne comprenez pas le français, je vais vous le dire autrement. » Elle reprend alors en patois : « Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront, ce qui viendra tombera en poussière quand vous le battrez. Il viendra une grande famine. Avant que ne vienne la famine, les enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les mains des personnes qui les tiendront, les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront mauvaises, les raisins pourriront.»
Après ces mots, la Belle Dame continue à parler. Tout en voyant le mouvement de ses lèvres, Mélanie ne l’entend plus. Maximin reçoit un secret en français. Puis la Vierge poursuit en patois, de manière à être entendue par les deux bergers.
« S’ils se convertissent, les pierres et les rochers se changeront en monceaux de blé, et les pommes de terre se trouveront ensemencées par les terres. » Puis elle demande aux bergers s’ils font bien leur prière, et les bergers répondent qu’ils la font bien peu ; « Ah! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin. Il ne va que quelques femmes âgées à la messe. Les autres travaillent le dimanche tout l’été, et l’hiver, ils ne vont à la messe que pour se moquer de la religion. Le Carême ils vont à la boucherie comme des chiens. « N’avez-vous jamais vu le blé gâté mes enfants ? » Devant leur réponse négative, elle s’adresse à Maximin : (« Mais vous mon enfant, vous devez bien en avoir vu une fois, vers la terre du Coin avec votre père. Quand vous étiez encore à une demi-heure de Corps, votre père vous a donné un morceau de pain et vous a dit : Tiens mon enfant, mange encore du pain cette année, je ne sais pas qui en mangera l’année prochaine si le blé continue encore comme ça. » Maximin effectivement se souvenait de ces paroles.
Puis, la Sainte Vierge termine en français : « Eh bien mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple. » Puis, s’éloignant des deux bergers, elle traverse la Sézia. Au milieu du lit du ruisseau, elle pose ses pieds sur une pierre. Elle leur répète ensuite une deuxième fois sans se tourner vers eux « Eh bien mes enfants, vous le ferez à tout mon peuple ». Puis elle se dirige vers le monticule qu’avaient gravi les bergers pour découvrir leur troupeau. Ses pieds ne font aucun mouvement : elle glisse au-dessus de l’herbe qu’elle effleure à peine. Les enfants la suivent, Mélanie la devance même un peu. Dès qu’elle est parvenue sur le plateau, la Vierge s’élève à la hauteur d’un mètre cinquante environ, reste un instant suspendue en l’air, tourne ses yeux vers le ciel, puis les abaisse vers la terre.
A cet instant, son regard rencontre celui de Mélanie qui se trouve en face d’elle. Les bergers ont alors l’impression qu’elle se fond, chaque partie de son corps disparaissait petit à petit, pour ne laisser qu’une grande clarté.
LES BERGERS APRES L’APPARITION
Le soir du 19 septembre, les deux bergers ramènent leur troupeau aux Ablandins et racontent à leur maître ce qu’ils ont vu. La mère de Jean-Baptiste Pra verse alors des larmes. La nouvelle se répand dans le hameau. On accourt près des deux bergers, on les questionne jusqu’à une heure avancée de la nuit. Certains les croient, d’autres hésitent, mais tous sont frappés de voir ces deux bergers si ignorants répéter en français une partie du discours qu’ils disent avoir entendu. On conseille aux enfants d’en parler au curé dès le lendemain.
(photo 27 : les deux bergers)
Le dimanche, avant la messe, les deux enfants se rendent donc au presbytère. Le prêtre après les avoir écoutés, leur dit en pleurant qu’ils avaient vu la Sainte Vierge.
Le curé raconta dans son sermon le récit des bergers, tout en pleurant ; le même jour, Pierre Selme raccompagna Maximin chez son père. Le soir, le maire de La Salette va voir Mélanie pour lui demander de ne plus raconter son histoire qui jette le trouble dans sa commune. Mélanie refuse, avec un sang froid qui étonne le maire.
De son côté, Maximin raconte son histoire à Corps. Puis, les deux enfants sont séparés pendant trois mois. On essaye alors de chaque côté de surprendre des contradictions dans leur discours. Mais jamais les enfants ne modifient leur récit. A Noël, Mélanie rejoint Maximin chez les religieuses de Corps. Ils se retrouvent avec indifférence, et on découvre alors la diversité de leur humeur. La Supérieure évite de leur parler de l’Apparition.
Toutes les tentatives faites pour découvrir une fable ou une imposture n’ont abouti qu’à en établir la certitude et la vérité. Tel a été en particulier le résultat de l’interrogatoire que le juge de paix de Corps et le greffier ont fait subir séparément à Mélanie et Maximin le 22 Mai 1847. Le Procès-Verbal fut envoyé au Parquet de Grenoble et le ministère public s’en tint là, reconnaissant sans doute l’impossibilité d’expliquer par une imposture le Fait de La Salette.
APRES L'APPARITION, MAXIMIN ET MELANIE
« La Belle Dame a bien tardé de parler. Je lui voyais remuer les lèvres, mais que disait-elle ? Je ne peux pas te le dire, répondit Mélanie, elle me l’a défendu. Elle m’a dit quelque chose à moi aussi, mais je ne veux pas te le dire non plus. »
C’est comme cela que les enfants connurent l’un et l’autre qu’ils avaient chacun reçu un secret. Ils gardèrent ce secret pendant cinq ans.
En mars 1851, l’Evêque de Grenoble apprit que le Pape Pie IX souhaitait connaître le secret des enfants. Deux abbés se rendirent donc auprès des enfants pour tenter de les faire parler.
Mélanie résista longtemps. En juillet, ils écrivent eux-mêmes séparément leur secret dans une des salles de l’évêché de Grenoble, cachetèrent leur lettre en présence de témoins ecclésiastiques et laïques. La dépêche fut ensuite transmise à Rome. Le Saint Père lut d’abord le secret de Maximin. « Il y a ici la candeur et la simplicité d’un enfant » dit-il. Puis il prit connaissance de celui de Mélanie qui l’attrista : « Ce sont des fléaux qui menacent la France, elle n’est pas seule coupable, l’Allemagne, l’Italie, toute l’Europe est coupable et mérite des châtiments. »
(photo 28 : le sanctuaire)
LES PREMIERS PELERINS
Le bruit de l’évènement ne tarde pas à sortir des limites de Corps.
Il gagne le pays, puis le monde rapidement. Dès le 21 septembre 1846, plusieurs habitants de La Salette se rendent dans le ravin. Avec étonnement, ils constatent qu’une eau limpide jaillit avec abondance à l’endroit même où la Belle Dame était assise, alors que jusque là, l’eau n’avait coulé qu’à intervalles irréguliers, après de grandes pluies ou la fonte des neiges. Elle n’a depuis jamais tarie et est devenue la Fontaine Miraculeuse.
Le premier miracle a lieu le 17 novembre, avec une femme qui, ne marchant depuis 22 ans qu’avec l’aide de béquilles, et couchée presque continuellement depuis sept ans, avait demandé à des Pénitents d’aller sur les lieux de l’Apparition faire des prières pour elle. Or, à l’heure même où les pénitents récitaient leurs prières, elle se lève seule, et se rend à l’église en marchant sans béquilles.
Le 27 novembre, 1500 personnes se retrouvent sur les lieux sous la neige, venant de Corps et des paroisses voisines.
Le 19 septembre 1851, l’Evêque de Grenoble fait paraître un Mandatement par lequel l’Apparition de La Salette est déclarée indubitable et certaine, autorisant dans le même temps le Culte de La Salette.
Le 1er mai 1852, on annonce la bénédiction solennelle de la première pierre du Sanctuaire qu’on entreprend de bâtir sur la montagne de l’Apparition. Le même jour, l’Evêque de Grenoble institue la communauté des Missionnaires de N-D de la Salette, destinés à être des gardiens du pèlerinage, et à faire connaître les enseignements de la divine Messagère. La cérémonie de la pose de la première pierre a eu lieu le 25 mai 1852, devant 1500 pèlerins.