L'observation de la faune et de la flore est une activité captivante pour qui est curieux de la Nature.
Et quel plaisir de débusquer, après plusieurs heures de marche, un chamois qui se reposait dans une anfractuosité de rocher, ou de découvrir la timide soldanelle qui suit la fonte du névé...
La Flore
Les plantes de montagne sont soumises à leur milieu influencé lui-même par de nombreux facteurs :
Leur origine :
Certaines plantes puisent leurs origines dans les restes de la flore subtropicale de l’ère tertiaire, d’autres proviennent d’espèces arctiques arrivées au cours des glaciations du quaternaire et qui se sont maintenues sous nos latitudes en montant en altitude.
Le climat :
L’ensoleillement.
Les différences de végétation entre l’ubac et l’adret s’expliquent par la présence plus ou moins longue du soleil.
Le vent.
Il exerce une action desséchante sur les plantes. C’est la raison pour laquelle, dans les zones exposées au vent, on trouve principalement des plantes en rosaces ou en coussinets, plantes qui ont le pouvoir de retenir l’eau.
Le vent agit sur l’aspect de la plante. Ainsi les plantes naines pourront échapper à sa force destructrice. D’autres adopteront une forme dite en drapeau.
L’enneigement.
La neige est un isolant thermique et protège donc certaines plantes contre le gel ce qui leur permet de « revivre » à la belle saison.
La température et l’altitude.
Ces deux éléments sont fortement liés. En effet, plus on monte en altitude, plus la température baisse (environ 1° pour 180m).
La nature du sol :
Selon que le sol est calcaire ou siliceux, on trouvera des plantes différentes.
La latitude :
Le climat varie bien évidemment selon la latitude.
En montagne, la végétation change progressivement selon l'altitude, l'exposition au soleil, et la situation géographique du massif montagneux.
Chaque plante a ses exigences qui sont partagées avec d’autres. Cette espèce de « fidélité » des espèces végétales entre elles a été qualifiée d’ « associations végétales ».
A chaque station, une nouvelle association végétale.
Dans les Alpes il y a 5 étages de végétation différents :
1 L’étage collinéen(Colline) - de 900m. Etage que l’activité humaine a le plus modifié. La période de végétation est de 8 à 9 mois. C'est l'étage des cultures, des champs fleuris, des feuillus comme le chêne, le châtaigner ...
2 L’étage montagnard: (de 900 à 1 600m). La période de végétation dure de 6 à 7 mois. C'est l’étage de la forêt (hêtres, sapins) à la lisière de laquelle abondent arbustes, hautes herbes.
3 L'étage subalpin: de 1600 à 2300mètres. La période de végétation dure de 3 à 5 mois. Arbres : Feuillus et conifères (épicéas, pins cembro, mélèzes, aulnes verts). Les alpages apparaissent.
3 bis. La zone de combat : Entre les étages subalpin et alpin, zone tampon ainsi désignée car les arbres y sont confrontés à des conditions de vie très dures et y prennent une forme rabougrie
4 L'étage alpin: de 2300 à 3000m. La période de végétation dure de 1 à 2 mois. Étendues herbeuses (pelouses). Les fleurs sont à tige courte.
5 L'étage nival: au dessus de 3000m. Neiges éternelles, glaciers, roches et quasi absence de végétation (excepté des lichens qui se fondent sur la surface de la roche)
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Les Alpes françaises comptent environ 2300 fleurs et fougères.
Parmi les nombreuses fleurs que nous pouvons trouver dans notre région, il y a bien sûr les stars :
L’Edelweiss
Elle est le symbole de la haute montagne. Si vous la regardez bien, vous vous apercevrez qu’il s’agit non pas d’une simple fleur. Le cœur de la fleur est en fait un assemblage de petites fleurs jaunes rassemblées elles-mêmes en capitules (inflorescence formée de petites fleurs serrées les unes contre les autres). |
Le Sabot de Vénus Cette orchidée vit en sous-bois principalement. |
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Les gentianes
Les botanistes vont hurler en constatant l’amalgame fait entre les différentes espèces d’un même genre. Mais il s’agit ici d’une simplification voulue afin de proposer une première approche aux curieux de la nature. Pour une réelle connaissance des fleurs, il va sans dire que le lecteur devra se procurer une flore autorisée.
Gentiane alpine, acaule, coriace :
On les trouve dans les pelouses de l’étage alpin. Elles sont caractéristiques avec leurs grandes trompettes profondes d’un bleu lumineux. Au ras du sol, elles peuvent lutter contre le vent et ses effets dévastateurs. |
Gentiane de Bavière, printanière : |
La gentiane jaune La plus grande des gentianes affectionne les pâturages d’altitude et les prairies abandonnées. On lui prête le pouvoir de prédire l'épaisseur du manteau neigeux de l'hiver à venir: |
Le genépi
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Et il y a toutes les autres, dont certaines très discrètes méritent une attention accrue pour découvrir leur beauté parfois timide, leur délicatesse, leurs particularités ……
Et toutes ont plein d'histoires à nous raconter!
LA FAUNE
Le chamois
Les chamois figurent parmi les plus petits représentants des Caprinés. C’est la tête, et surtout les deux cornes en forme de crochets dont elle est parée, qui donnent aux chamois leur physionomie propre et ne les laissent confondre avec aucun autre animal.
Le Chamois ne vit qu'en montagnes, parfois jusqu’à 3 500 m en été.Il fréquente les alpages au-dessus de la limite des arbres, dans la zone des éboulis. En été, vers midi, il recherche les lieux ombragés et les névés (petites plaques de neige)
En hiver, descend en forêt, ou sur les pentes où la neige est balayée par le vent. Il supporte bien les très basses températures et sait s’abriter s’il y a une tempête.
Son domaine vital est variable selon la région, le sexe et l’âge. Il est de une à plusieurs centaines d’hectares.
Le Chamois vit en hardes formées de femelles et de jeunes ou de jeunes d’un an et plus (on appelle les femelles "éterle" et les mâles "éterlou"), ou encore de mâles (boucs) adultes. Les mâles adultes sont généralement solitaires. En hiver, les troupes mixtes comptent jusqu’à 100 animaux si la nourriture est très localisée.
Le Chamois pousse un cri d’alarme qui ressemble à un sifflement aigu
La marmotte
On l'appelle le siffleux car quand il y a un danger, elle siffle pour donner l'alerte aux autres marmottes, qui vont se réfugier dans leur terrier. Elle vit de 4 à 10 ans en captivité et de 4 à 8 ans en liberté.
La marmotte est caecotrophe, c’est-à-dire qu'elle digère deux fois ses aliments en ingérant certaines de ses propres crottes. En Europe, la marmotte adulte pèse de 4 à 8 kg (vieux mâles) et s'accouple au mois de mai. Sa gestation dure 33 ou 34 jours alors qu'une portée peut compter 3 ou 5 petits
Six mois durant, la marmotte hiberne.Son corps vit au ralentit, sa température descend de 36°C à 5°C.
Son cœur passe de 120 pulsations-minutes à 30 pulsations.
Lorsque la température extérieure descend au-dessous de 12 °C, le rongeur s'endort pronfondément.
A peine se réveille-t-il une fois par mois pour faire ses besoins dans un trou prévu à cet effet, dans le fond du terrier.
Pour supporter cette longue hibernatnion la marmotte s'est constitué des réserves de graisse à la fin de l'été.
Quand elle se réveillera en avril, elkle aura perdu plus de la moitié de son poids.
Son hibernation n'est pas liée seulement aux conditions climatiques, mais aussi aux besoins d'alimentation lorsque les réserves de graisse s'épuisent.
Certains hivers où la neige et le froid persistent plus que la normale peuvent être catastrophiques, la marmotte ne trouvant plus de nourriture et n'ayant plus de réserves de graisse.
Le Vautour fauve
Le vautour fauve est un des plus grands rapaces de France
Comme pour la plupart des vautours du genre Gyps, son long cou et sa tête sont non dénudés, malgré la croyance, mais doté d'un fin duvet, ce qui leur permet de fouiller plus efficacement dans les carcasses. Le poids moyen d'un Vautour fauve est de 8 kilos et son envergure maximale de 2,65 mètres. Il vit de 25 à 35 ans (en captivité, jusqu'à 40 ans). Sa longueur varie de 95 à 110 cm.
En vol, le vautour fauve se reconnaît à sa taille immense,à ses ailes longues, larges et arrondies à l'arrière avec l'extrémité effilée et digitée pointant vers le haut, et à sa queue très courte et carrée.
Exclusivement charognard, il se nourrit sur les carcasses de grands animaux qu'il détecte du haut du ciel grâce à sa vision adaptée. De nos jours, suite à la raréfaction ou la disparition des grands animaux sauvages (mouflons, chamois, bouquetins), le vautour fauve se nourrit principalement d'animaux domestiques morts (moutons, vaches)
Animal social, le vautour fauve vit en groupe. Les couples se forment à vie. Les colonies aiment avoir, près de leurs aires, des reposoirs où les grands oiseaux se rassemblent. Ces surfaces sont en général orientées au sud ou au sud-est.
La vipère aspic
Aspic est le nom donné au petit cobra venimeux d' Egypte et la vipère aspic fait partie des espèces venimeuses.
Si elle peut être observée de près, elle s' identifie par des pupilles fendues, un museau retroussé et plusieurs rangées d’ écailles entre l’ oeil et la gueule.
Ayant besoin d' espaces naturels intacts pour vivre, elle a presque complètement déserté les plaines pour se réfugier en altitude.
En juillet, les femelles pondent de 2 à 12 oeufs dont les petits s'expulsent aussitôt.
C' est une espèce relativement peu agressive dont l' activité est conditionnée par un bon ensoleillement.
Taille : 70 cm 2 mues par an
Alimentation : rongeurs insectivores oiseaux amphibiens
Milieu : endroits ensoleillés, chemins herbeux, perriers. Mais elle se trouve aussi près d' étangs et sources.
L'Apollon
L'apollon est un papillon diurne de 7 à 8 cm d'envergure. Cet insecte est l'emblème de la montagne et compte parmi les plus beau du monde.
Maintenant protégé depuis une bonne vingtaine d'années, ses effectifs ne se sont pas reconstitués, tant s'en faut, mais il est moins rare en maintes régions et a même reparu dans des régions où l'on ne le voyait plus.
On le rencontre généralement en dessous de la limite des arbres. Il recherche les pentes sèches et rocailleuses des montagnes, les lisières ensoleillées des bois clairs, les pelouses maigres, les éboulis et les vires rocheuses. L’adulte au vol puissant va souvent se nourrir dans les prairies humides et les friches riches en plantes nectarifères et bordées de zones rocheuses. Il apprécie tout particulièrement le nectar des chardons, cirses, scabieuses ou centaurées et est, de ce fait, nettement attiré par les fleurs de couleur rose, lilas ou violette.
Les plus merveilleuses, les plus délicates parties du corps des papillons sont les ailes. Au nombre de quatre, elles sont minces, soutenues par une légère armure chitineuse, et recouvertes d'un million environ d'écailles minuscules, supportées chacune par 20 lamelles. Celles-ci, semblables à autant des prismes de verre, reflètent de manières diverses, suivant leur position, la lumière solaire, déterminant ainsi la couleur des papillons : c'est une coloration structurale, à laquelle s'ajoute d'ailleurs une coloration pigmentaire due aux matières constitutives des ailes.
Les colorants proviennent de l'organisme de l'insecte et de sa nourriture. La disposition régulière des colorants, modifiée irrégulièrement par la présence des lamelles, donne aux papillons leurs coloris extraordinaires.